Devenir des Saints

article devenir des saints

Chers frères et sœurs, le mois de novembre nous rappelle notre vocation de chrétiens : devenir des saints. Cette Sainteté qui se construit à partir de ce que nous sommes en train de vivre, vocation ouverte à tous. La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite, elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.

La Toussaint trouve son origine au IVe siècle dans l’Église d’Orient, en Turquie, Syrie ou encore en Égypte. À cette période, les Chrétiens célébraient la fête de tous les martyrs. La Toussaint était alors le dimanche qui suivait la Pentecôte. Puis, cette fête est arrivée à Rome et en Occident. En 609, le Pape Boniface IV se vit offrir le Panthéon, temple païen, en l’honneur de tous les dieux. Il y fit alors transporter des ossements de martyrs provenant des catacombes et, le 13 mai 609, consacra le Panthéon qui devient alors l’Église Sainte-Marie aux Martyrs. Par la suite, tous les 13 mai était célébré l’anniversaire de cette consécration. De nombreux Chrétiens venaient assister à cette fête qui fut nommée la Fête des martyrs et de tous les saints. Initialement, la Toussaint était donc célébrée le 13 mai.

Alors, pourquoi cette date du 1er novembre ? Depuis des temps lointains, les peuples celtes d’Irlande et de “Grande Bretagne” célébraient Samain à cette date, une fête dédiée aux morts et qui correspondait au nouvel an celte. C’est justement pour combattre cette fête païenne que l’Église a mis en place au même moment sa fête chrétienne appelée la Toussaint, à savoir le 1er novembre. En 835, le Pape Grégoire IV, sur l’ordre de Louis le Pieux, déclara de façon officielle que le 1er novembre sera la fête de tous les saints et qu’elle sera célébrée dans le monde entier. La Toussaint a pour but de célébrer et d’honorer tous les saints de l’Église, connus ou non et tout particulièrement les martyrs.

Notre Église Catholique commémore aussi tous les fidèles défunts, le lendemain de la Toussaint. Michel Rouche, historien nous invite à méditer sur cette réalité.
« C’est une façon de placer symboliquement l’ensemble des défunts sous la protection des saints. Nos ancêtres de l’Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l’intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d’une même communauté des vivants et des morts. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les cimetières sont réédifiés hors des villes…

« Deuil en 24h » lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres ! Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil… Aujourd’hui, nos sociétés hypertrophient le présent. On veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l’euthanasie. C’est une attitude paradoxale.

Halloween avec ses morts qui viennent tirer les vivants par les pieds, signe un retour en force des mythes païens et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu’historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort ».

A la lumière de Celui qui est Saint, puissions-nous affirmer notre foi pour vivre l’espérance en la vie éternelle, donnée par la résurrection du Christ.

Père Alexander GIRON Curé

Contactez-nous !

Découvrez aussi l’article sur les Chrétiens d’Orient, porteurs d’Espérance.

Publié le 11 décembre 2023

Devenir des Saints

Chers frères et sœurs, le mois de novembre nous rappelle notre vocation de chrétiens : devenir des saints. Cette Sainteté qui se construit à partir de ce que nous sommes en train de vivre, vocation ouverte à tous. La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite, elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.

La Toussaint trouve son origine au IVe siècle dans l’Église d’Orient, en Turquie, Syrie ou encore en Égypte. À cette période, les Chrétiens célébraient la fête de tous les martyrs. La Toussaint était alors le dimanche qui suivait la Pentecôte. Puis, cette fête est arrivée à Rome et en Occident. En 609, le Pape Boniface IV se vit offrir le Panthéon, temple païen, en l’honneur de tous les dieux. Il y fit alors transporter des ossements de martyrs provenant des catacombes et, le 13 mai 609, consacra le Panthéon qui devient alors l’Église Sainte-Marie aux Martyrs. Par la suite, tous les 13 mai était célébré l’anniversaire de cette consécration. De nombreux Chrétiens venaient assister à cette fête qui fut nommée la Fête des martyrs et de tous les saints. Initialement, la Toussaint était donc célébrée le 13 mai.

Alors, pourquoi cette date du 1er novembre ? Depuis des temps lointains, les peuples celtes d’Irlande et de “Grande Bretagne” célébraient Samain à cette date, une fête dédiée aux morts et qui correspondait au nouvel an celte. C’est justement pour combattre cette fête païenne que l’Église a mis en place au même moment sa fête chrétienne appelée la Toussaint, à savoir le 1er novembre. En 835, le Pape Grégoire IV, sur l’ordre de Louis le Pieux, déclara de façon officielle que le 1er novembre sera la fête de tous les saints et qu’elle sera célébrée dans le monde entier. La Toussaint a pour but de célébrer et d’honorer tous les saints de l’Église, connus ou non et tout particulièrement les martyrs.

Notre Église Catholique commémore aussi tous les fidèles défunts, le lendemain de la Toussaint. Michel Rouche, historien nous invite à méditer sur cette réalité.
« C’est une façon de placer symboliquement l’ensemble des défunts sous la protection des saints. Nos ancêtres de l’Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l’intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d’une même communauté des vivants et des morts. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les cimetières sont réédifiés hors des villes…

« Deuil en 24h » lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres ! Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil… Aujourd’hui, nos sociétés hypertrophient le présent. On veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l’euthanasie. C’est une attitude paradoxale.

Halloween avec ses morts qui viennent tirer les vivants par les pieds, signe un retour en force des mythes païens et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu’historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort ».

A la lumière de Celui qui est Saint, puissions-nous affirmer notre foi pour vivre l’espérance en la vie éternelle, donnée par la résurrection du Christ.

Père Alexander GIRON Curé

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Publié le 11 décembre 2023

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Chers frères et sœurs, le mois de novembre nous rappelle notre vocation de chrétiens : devenir des saints. Cette Sainteté qui se construit à partir de ce que nous sommes en train de vivre, vocation ouverte à tous. La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite, elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.

La Toussaint trouve son origine au IVe siècle dans l’Église d’Orient, en Turquie, Syrie ou encore en Égypte. À cette période, les Chrétiens célébraient la fête de tous les martyrs. La Toussaint était alors le dimanche qui suivait la Pentecôte. Puis, cette fête est arrivée à Rome et en Occident. En 609, le Pape Boniface IV se vit offrir le Panthéon, temple païen, en l’honneur de tous les dieux. Il y fit alors transporter des ossements de martyrs provenant des catacombes et, le 13 mai 609, consacra le Panthéon qui devient alors l’Église Sainte-Marie aux Martyrs. Par la suite, tous les 13 mai était célébré l’anniversaire de cette consécration. De nombreux Chrétiens venaient assister à cette fête qui fut nommée la Fête des martyrs et de tous les saints. Initialement, la Toussaint était donc célébrée le 13 mai.

Alors, pourquoi cette date du 1er novembre ? Depuis des temps lointains, les peuples celtes d’Irlande et de “Grande Bretagne” célébraient Samain à cette date, une fête dédiée aux morts et qui correspondait au nouvel an celte. C’est justement pour combattre cette fête païenne que l’Église a mis en place au même moment sa fête chrétienne appelée la Toussaint, à savoir le 1er novembre. En 835, le Pape Grégoire IV, sur l’ordre de Louis le Pieux, déclara de façon officielle que le 1er novembre sera la fête de tous les saints et qu’elle sera célébrée dans le monde entier. La Toussaint a pour but de célébrer et d’honorer tous les saints de l’Église, connus ou non et tout particulièrement les martyrs.

Notre Église Catholique commémore aussi tous les fidèles défunts, le lendemain de la Toussaint. Michel Rouche, historien nous invite à méditer sur cette réalité.
« C’est une façon de placer symboliquement l’ensemble des défunts sous la protection des saints. Nos ancêtres de l’Antiquité avaient une vision de la mort profondément marquée par la peur. Les cimetières étaient hors des villes, les morts expulsés de la cité. En faisant vénérer les reliques des saints dans les basiliques, le christianisme inaugure une vision radicalement différente. On se fait enterrer autour de ces sanctuaires, afin de participer à la vertu et à la force des saints. On édifie les cimetières à l’intérieur des villes. Vers 800, la peur de la mort est exorcisée. En priant au-dessus des tombes, on a conscience de faire partie d’une même communauté des vivants et des morts. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les cimetières sont réédifiés hors des villes…

« Deuil en 24h » lit-on sur certaines vitrines de pompes funèbres ! Le culte des morts ayant disparu, il devient impossible de faire son deuil… Aujourd’hui, nos sociétés hypertrophient le présent. On veut rester éternellement jeune et en bonne santé. Et quand il faut mourir, on pense à l’euthanasie. C’est une attitude paradoxale.

Halloween avec ses morts qui viennent tirer les vivants par les pieds, signe un retour en force des mythes païens et réintroduit chez nous la peur dont le christianisme nous avait délivrés. Je suis convaincu, en tant qu’historien, que la christianisation commence par une vision chrétienne de la mort ».

A la lumière de Celui qui est Saint, puissions-nous affirmer notre foi pour vivre l’espérance en la vie éternelle, donnée par la résurrection du Christ.

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Publié le 11 décembre 2023